Le célèbre démagogue Richard Martineau est très actif sur Facebook, publiant toutes sortes de statuts – dont une quantité vertigineuse d’images de femmes en burka/niqab – s’inscrivant dans le droit-fil de ses opinions réactionnaires habituelles.
Le 12 octobre dernier, il eut la mauvaise idée de faire un coup de pub indirect pour la grande manif mise sur pied par La Meute et la Storm Alliance, le 25 novembre prochain, en exposant l’affiche entière sur son mur Facebook :
Cette manifestation s’avérera bien sûr un immense festival pour l’extrême-droite et les néofascistes, comme l’ont été les derniers attroupements de ces groupes xénophobes. De nombreux groupuscules radicaux ont aussi confirmé leur présence.
La sortie de Martineau a mobilisé les partisans de La Meute, déjà nombreux sur sa page Facebook. Leur porte-parole, Sylvain « Maikan » Brouillette, avait profité de l’occasion pour inviter le Franc-tireur à se joindre à eux, sur un ton de franche camaraderie :
On sait, en fait, que Martineau est membre de la page secrète de La Meute, et que Maikan a souvent répété que ce dernier est un « loup qui s’ignore », puis qu’il finira par « sortir du placard » car il a « exactement le même discours que La Meute à chaque fois qu’il ouvre la bouche ».
Pour sa part, le chroniqueur opiniâtre résiste aux chants des sirènes afin de ne pas perdre le peu de crédibilité qu’il lui reste. Il invoque des raisons qui semblent d’ordre esthétique pour garder une certaine distance :
Un pyromane engagé
Alors qu’il publie lui-même des textes islamophobes, Martineau tient mordicus à nous faire croire que le racisme n’existe tout simplement pas au Québec. Il veut laisser croire que ce sont les antiracistes qui sont racistes (?) :

Le chroniqueur détourne parfois les nouvelles pour en faire de faux scandales. Comme il l’a fait par exemple avec cet article de La Presse – qu’aucun autre grand média n’a repris – affirmant que plusieurs «migrants» ont omis de se présenter lors d’une étape de leur demande d’asile :
Martineau présente la chose comme si ces personnes étaient disparues dans la nature. La panique s’installe parmi son lectorat probablement trop «pressé» pour lire ledit article :

Parmi ces lecteurs pressés se trouve notamment le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, qui hurle de rage :
À vrai dire, l’article visait plutôt à souligner le fait que les demandes d’asile risquaient d’être refusées si les personnes concernées ne sont pas mieux informées quant au processus à suivre :
« Me Stéphane Handfield, un autre avocat spécialisé en la matière, affirme que (…) les gens sont simplement confus. « Selon l’information que j’ai eue, ce sont souvent des gens qui ne sont pas représentés par un avocat, qui sont perdus dans les dédales administratifs. Il y a trop de dates à respecter et d’exigences pour des gens qui sont laissés à eux-mêmes ».
On peut conclure en rappelant que si certains se contentent de lire les gros titres, Martineau préfère parfois se fier à ses seules « intuitions personnelles », comme il l’avait déclaré dans une chronique récente :