Sans tambour ni trompette, Sylvain « Maikan » Brouillette a repris le contrôle de La Meute au cours des derniers jours.
Il s’était retiré momentanément durant le temps des fêtes, alors qu’un ex-codirigeant – Éric Proulx – avait pris « en otage » toutes les pages Facebook de La Meute afin d’ « avoir la peau » de Maikan.
La situation s’est finalement stabilisée pour la modique somme de 883$. M. Proulx – isolé suite à une fronde menée par des dissidents qui l’accusaient de comportements inappropriés vis-à-vis les femmes – a mis fin à sa « prise d’otage » et Maikan a pu reprendre son poste le 31 décembre, juste avant le Nouvel an :

Maikan et les « autochtones »
On ne sait trop ce qu’a consommé Sylvain Brouillette durant les fêtes, mais à son retour, il écrivit un communiqué officiel expliquant que tous les citoyens.nes nés au Québec sont des « autochtones » :
Non content de déjà faire de l’appropriation culturelle en se donnant le nom de « Maikan », qui signifie « loup » en Innu-aimun, Brouillette s’auto-proclame autochtone :
La stratégie de M. Brouillette consiste à opposer les citoyens.nes nés en sol québécois aux immigrants.es, pour les contraindre à se plier aux valeurs et traditions des « de souche ». Cette attitude peut être rapprochée de la notion de « nativisme » chez les groupes d’extrême-droite européens :
« Le nativisme est un mouvement politique rencontré dans certains pays soumis à une nouvelle immigration et qui s’y opposent. La distinction est faite dans ces mouvements entre les personnes immigrantes et les personnes nées sur le territoire, parfois à l’échelle de plusieurs générations. Selon le politologue Jean-Yves Camus, le programme du Front national français tiendrait du « nativisme » ».
Pour ce qui est de la (re)définition du mot « autochtone » par Brouillette, elle ne tient pas la route. Comme le fait voir Wikipédia :
Réalisant qu’il s’était mis les pieds dans les plats, Brouillette a dû revenir sur ses propos :
La polémique fit même réagir le chef mohawk Serge Simon, dans un article de The Gazette : « Ce ne sont que des déclarations stupides, ça ne menace en rien ma communauté ou moi, mais c’est incroyablement insultant! ».
Retour à la normale au Conseil
Suite à la crise du temps des fêtes, seul Éric Proulx (surnommé « Tit-loup Fourre-Tout ») a donc quitté la direction de La Meute.
Pour le remplacer, on a fait appel au Meuton d’origine belge, Robert « Katana » Quettier. Celui-ci ne se prend pas pour un autochtone, mais bien pour une sorte de « dernier samouraï » :
« Katana » Quettier peut être reconnu lors des manifs de La Meute par son imposante moustache :
Bizarrement, il était administrateur et seul membre d’un groupe Facebook opposé à la soi-disant conspiration du vaccin H1N1…
Enfin, j’aimerais souligner que sa promotion au rang de co-dirigeant fut accomplie par la seule femme parmi les chefs meutons, Mme Myriam Voyer :
Comme les Meutons sont très « féministes », ils l’ont confiné à de simples rôles administratifs de « secrétaire » au sein du Conseil, sans réel pouvoir décisionnel…
Cette Mme Voyer, quant à elle, ne se prend ni pour une autochtone, ni pour une samouraï, mais pour une authentique ange guerrière :
Dans les milieux d’extrême-droite, elle est surtout reconnue pour avoir fait ses armes en tant que co-administratrice de la page de « PEGIDA Québec » sur Facebook (aux côtés de Stéphane Asselin et Jean-François Asgard).
À cette époque, son pseudonyme était « Ange Veilleur De la Ville »:
Quand on observe ses nombreux comptes, on peut effectivement remarquer qu’elle relayait des communiqués officiels et s’associaient à PEGIDA en 2015 :
Si La Meute ne tolère pas les racistes, comment se fait-il qu’une ancienne haute militante de « PEGIDA Québec » fasse partie de sa direction?